Rétrospective Oscar de la Renta au De Young Museum

Je suis de nouveau allée au De Young Museum pour découvrir la rétrospective consacrée au créateur de mode Oscar de la Renta (troisième fois en moins de 6 mois, j’aurai dû prendre la carte du musée!)

Robe du soir en tulle et soie noir, appliqué en taffetas, Printemps 2005

Originaire de la République Dominicaine, Oscar de la Renta commence son apprentissage en 1954 à Madrid chez le grand Balanciaga. Il poursuit son parcours à Paris dans la maison française Lanvin-Castillo dès 1959.

Ensemble blouse et jupe, 2001 et Robes de cocktail, collection Resort de 1969 et Automne 1986

Le fait de commencer sa carrière en Europe aura une grande influence dans le choix de ses modèles et des techniques utilisées. Il s’inspirera tour à tour du flamenco qu’il a découvert en Espagne ainsi que des costumes des matadors. La France et la mode extravagante du XVIIIème siècle tiendront également une grande place dans ses collections.

Robe du soir sur-mesure en taffetas de soie portée par Kirsten Dunst pour un article éditorial dans Vogue, Septembre 2006

Oscar de la Renta conçoit des vêtements pour mettre en valeur la femme, chaque détail a son importance : de la coupe à la broderie en passant par les incrustations de perles, chaque pièce est une oeuvre à part entière. Il parfait la silhouette en y ajoutant une touche de féminité pour que chaque femme « ait une confiance en elle exceptionnelle » selon les propos du couturier.

Robe rose en faille de soie et broderie aux motifs floraux, Collection Resort 2015

Robe du soir en soie lamée or et plumes de coq dorées, Automne/Hiver 2002-2003

En 1963 Oscar quitte Paris pour New-York où il s’intéresse davantage au prêt-à-porter. Après avoir travaillé comme directeur artistique chez Elizabeth Arden, il rejoint Jane Derby en 1965 en tant que partenaire. À la mort de cette dernière il prend la tête de la maison Derby. Peu de temps après il signe de son nom ses collections, la maison Oscar de la Renta est née.

Le couturier s’intéresse aux différences culturelles et aux costumes du monde. Il s’inspire beaucoup du Moyen-Orient ainsi que de la Russie dans ses collections. Il joue de nouveau avec les couleurs, les motifs et les broderies qui lui sont chères. Les couleurs et les lignes pures et fluides mettent en valeur le corps de la Femme.

Caftan, motifs Ikat du Kazakhstan et les impressions Cachemire imprègnent les collections du couturier

Robe du soir en brocade synthétique rehaussée de perles et de strass, fourrure de zibeline, Automne 1968

Oscar s’est inspiré du tableau La Future Mariée (1889) de Konstantin Makovsky pour créer cette robe de mariée issue de la collection Automne/Hiver 1998-1999

Oscar de la Renta a connu un succès rapide et international, il a habillé les femmes importantes que ce soit dans la politique comme les Premières Dames ou les stars du cinéma et de la musique. Il a su briller à la fois dans ses créations haute-couture et dans la mode du prêt-à-porter en rendant la femme élégante le jour et somptueuse en soirée.

Robe du soir en velours de soie noire, appliqué et broderie en soie blanche, Automne/Hiver 1999-2000

Les stars ont fait honneur au couturier sur le tapis rouge, ici Jessica Chastain et Sarah-Jessica Parker

Oscar de la Renta a toujours gardé à l’esprit que « son seul but en tant que designer est de créer quelque chose que les femmes auront envie de porter », et les femmes lui auront fait honneur tout au long de sa carrière.

Photographie de Steven Meisel pour le Vogue de décembre 2010. Elle met en valeur les robes Haute-couture d’Oscar tout en faisant réfléchir sur l’émergence de nouveaux modèles asiatiques et redéfinissant ainsi les concepts traditionnels de la beauté

Voilà pour la visite de l’exposition. J’ai vraiment beaucoup aimé cette rétrospective. J’ai pu ainsi découvrir de manière approfondie le travail et les inspirations de ce couturier. La scénographie thématique est fluide. On peut vraiment bien profiter des modèles exposés.

Si vous aimez la mode, je vous conseille fortement cette expo qui se déroule jusqu’au 30 mai 2016 au De Young Museum. C’est le moment d’y aller 🙂

Mille baisers,

Tiphaine, A Frenchy in Cali