Il y a 50 ans San Francisco vivait son Summer of Love qui fut la clef de voûte de la révolution sociale que les États-Unis et l’Europe connurent en cette fin des années 60. Le De Young Museum nous fait voyager dans le temps pour revivre les grands moments de l’été 1967.
Dès l’entrée du musée le ton est donné : les messages de paix et d’amour que les jeunes voulaient transmettre il y a 50 ans sont repris sur les murs.
Elaine Meyes, Solstice Metal Dress, 1967
À travers de nombreuses affiches, des photos et la mode de l’époque, l’exposition revient sur tout un pan de l’histoire qui a mis en lumière la ville de San Francisco à cette période.
Larry Keenan, Peace Rally, Kezar Stadium San Francisco, 1967
Les hippies se regroupent dans le quartier de Haight-Ashbury où ils souhaitent revendiquer leur vision sur la société et le monde. Ils sont pacifistes et manifestent contre la guerre au Vietnam, certains sont suspicieux vis-à-vis du gouvernement, lorsque d’autres se concentrent plus sur de nouvelles expressions artistiques. Ce mouvement libertaire fait écho à un grand nombre dans la jeunesse américaine et ce n’est pas moins de 100 000 jeunes qui rejoignent San Francisco pour vivre une expérience nouvelle.
La musique joue un rôle primordiale lors de ce Summer of Love. Des concerts ont lieu dans les salles de spectacle ou dans les parcs. Les affiches colorées aux motifs psychédéliques rythment chaque salle de l’exposition. On découvre par exemple la façon dont ces affiches étaient conçues avec le procédé de la lithographie. Beaucoup de groupes de musique sont mis en exergue à travers ces posters comme les Grateful Deads, The Charlatans ou encore Quick Silver. Les artistes s’inspirent parfois de l’Art Nouveau et de sa calligraphie pour créer des posters oniriques et totalement innovants.
Gene Anthony, Peace Sign, San Francisco, 1967
La mode a un rôle fédérateur et libérateur. Les formes évoluent, les matériaux aussi ainsi que les inspirations. Motifs floraux, couleurs vives, mais aussi vêtements faisant référence aux Natifs américains sont portés par les hippies qui redessinent ainsi les codes vestimentaires. La mode et la révolution sociale sont intimement liées, les vêtements que les hippies choisissent de porter marquent leur appartenance à cette nouvelle société qu’ils sont en train de construire. Robes courtes, manteau en daim et jean patte d’eph’ fleurissent dans les rues de San Francisco.
Ted Streshinsky, The Merry Pranksters’ Bus, 1966
La drogue est aussi un élément à prendre en compte dans cette révolution sociale et on apprend ainsi que le LSD était en vente libre à l’époque. Des Trip Festivals ont lieu où le public expérimentent le rock psychédélique, pour certains sous acide.
Bill Ham, Kinetic Light Painting, 2016-2017
Lors de cette expo, les visiteurs ne sont pas que spectateurs, en effet dans une des salles on peut profiter de la musique rock de l’époque en s’allongeant au sol sur des grands poufs et en admirant les peintures cinétiques de Bill Ham. Chouette expérience à vivre 😉
L’été 1967 marque un tournant dans l’histoire et ces quelques mois ne sont que les premisses d’une révolution sociale profonde que l’exposition évoque dans ses dernières salles.
J’ai bien aimé cette exposition mais je trouve que certains aspects sont plus ou moins bien traités. Par exemple on parle du pacifisme du mouvement mais c’est plus une évocation à travers quelques photos et vidéos. Il en est de même pour les performances musicales. Je m’attendais clairement à voir beaucoup plus d’archives vidéos sur le rock psychédélique et les concerts de l’époque.
C’est une expo sympa à voir mais malheureusement qui ne m’a pas transcendé comme je l’espérais. N’hésitez pas à partager vos avis sur cette période en général ou sur l’expo si vous avez eu la chance de la voir. Je suis curieuse de lire vos avis.
L’exposition se tient au De Young Museum jusqu’au 20 août, c’est le moment d’y aller 😉
Mile baisers ♥♥♥
Tiphaine, A Frenchy in Cali
Belle période pendant laquelle il y avait plus de liberté dans les têtes. La libération des carcans.
Beau reportage et belles photos.
Tout à fait c’était les premisses de ce que l’Europe a connu quelques mois après. D’ailleurs ce n’est pas sans raison que des milliers de jeunes ont rejoint le mouvement. Ils voulaient échapper aux carcans de l’époque. Merci pour ton commentaire 🙂 Gros bisous
De belles choses quand même !!!
La pièce avec les écrans me rappelle la scénographie de l’expo Warhol au Mam !
Ah oui je me rappelle cette installation au Mam ! C’était une chouette expo, c’est juste que j’en voulais encore plus 😉
Et ba moi j’aurais bien aimé la voir en vrai, à qq mois prêt en plus !
À quelques jours près même! C’est vrai que c’est dommage, mais on a vu d’autres beaux endroits 😉