Organiser son mariage depuis l’étranger – Le choix de la robe

Je reviens avec un nouvel article sur les préparatifs de notre mariage. Cette fois j’ai envie de partager avec vous mon expérience concernant le choix de la robe de mariée et les essayages qui en découlent. C’est parti pour la quête du graal, oui, oui, rien que ça

♥ Idées versus réalité ♥

Bon alors on ne va pas se mentir mais trouver la robe de ses rêves c’est passer par des moments de questionnements, de doutes mais aussi de surprise. Pour être honnête j’avais une idée assez précise au départ de ce que je voulais :

Création de Violette Tannenbaum

Une robe courte, un peu danseuse, plutôt bustier avec de la dentelle. Ça c’était l’idée de départ agrémentée de chaussures à paillettes de la géniale créatrice française Patricia Blanchet :

Modèle Gaby

Sur le papier ça n’a pas l’air compliqué, je vous l’accorde mais c’était sans compter le souci de la distance, les choix des robes de mariée aux USA et puis ce qui va à une personne ne vous va pas forcément à vous

J’ai d’abord contacté des créatrices de robes de mariée françaises. Je voulais me rendre compte du prix, savoir si c’était envisageable ou non de pouvoir créer une robe de mariée en ne venant qu’une fois en France pour un rendez-vous. Bref si tout cela pouvait être possible. Et bien croyez-le ou non mais j’attends encore les réponses des dites créatrices. Alors c’est vrai que je ne devais pas faire rêver avec la distance mais je trouve que cela aurait été drôlement sympa d’au moins me répondre même si c’était par la négative. Il a donc bien fallu se tourner vers des magasins américains et j’ai testé un peu toutes les options possibles.

♥ Les essayages ♥

♥ Mon premier rendez-vous fut chez David’s Bridal, à San Jose. C’est une enseigne qui propose un grand nombre de créateurs de robes de mariée mais aussi de robes pour les demoiselles d’honneur. Ils ont un éventail de choix et de prix différents. Un peu stressée mais heureusement accompagnée d’une amie, nous nous rendons donc à ce rendez-vous. On ne peut pas dire que ce fut la meilleure expérience de ma vie et je crois que la vendeuse y a été pour beaucoup. Elle n’écoutait pas ce que je lui disais pendant les essayages et elle m’a fait clairement comprendre que ce n’était pas à la robe de m’aller mais que je devais utiliser des artifices (= faux-seins rembourrés et autres joyeusetés) si je voulais que ça m’aille. Au bout d’une demi-heure elle a carrément disparu et attendait juste que je m’en aille. Je peux vous dire que niveau estime de soi, j’étais un peu au ras des pâquerettes. Heureusement que ma copine m’a redonné le moral et on est allé se venger avec un cheesecake en maudissant cette vendeuse!

Petit conseil n*1: venez toujours accompagnée d’une ou deux personnes que ce soit votre maman, votre soeur, votre témoin ou des amies car au moins vous savez que vous pouvez compter sur elles et leur regard bienveillant.

Petit conseil n*2: si comme moi vous êtes à l’étranger et que vous avez envie d’avoir l’avis de votre maman ou de votre soeur, arrangez-vous pour prendre rendez-vous lorsque le fuseau horaire est pratique pour les 2 pays. Par exemple je prenais mes rendez-vous vers 10h ou 11h du matin pour qu’il soit 19h ou 20h en France et que ma soeur et témoin soit présente également

♥ Je ne me suis pas laissée abattre bien longtemps et j’ai continué à prendre des rendez-vous. Cette fois chez Emerald City Gowns à Berkeley qui est une boutique qui propose des robes de mariée de seconde main. L’idée c’est de trouver une belle robe dans un budget raisonnable car celle-ci a déjà été portée. Le lieu était cosy, la vendeuse beaucoup plus charmante (ouf) et les robes splendides. Il y en avait pour tous les goûts et toutes les tailles. J’ai essayé plusieurs robes mais le hic c’est que la robe a été faite sur-mesure pour une personne et que votre morphologie n’est pas forcément la même malgré la taille. Et bien sûr la dite robe n’existera pas dans une autre taille.

Création de Monique Lhuillier

J’ai essayé de belles robes mais n’ai pas eu le coup de coeur attendu. Petit à petit je définissais mieux ce que j’avais envie et les formes qui m’allaient mieux que d’autres. J’ai donc dû barrer le modèle avec un bustier car ce n’est vraiment pas pour moi

♥ J’avance petit à petit dans mes recherches et cette fois c’est à San Francisco que je me rends, chez Bella Bridesmaids. C’est une boutique spécialisée pour les robes de demoiselles d’honneur mais ils proposent certains modèles dans des couleurs blanches et ivoires. Le plus c’est que la robe ne coûte pas un bras vu que normalement elles sont destinées aux bridesmaids. Le lieu est très joli et lumineux dans un chouette quartier de San Francisco (Union Street). La vendeuse nous accueille chaleureusement avec mon amie et on commence à regarder leurs robes qui sont déclinées par couleurs. Un joli arc-en-ciel de dentelles, de crêpes et de soies s’offre à nous. J’ai essayé beaucoup de modèles (courts, longs, avec ou sans dentelles, plus ou moins travaillés) mais toujours dans des couleurs foncées et pour être honnête ce n’est pas la meilleure façon de se projeter. Lors de ses essayages il y en a une qui m’a vraiment plu, elle avait des détails de dentelle au niveau du décolleté et des épaules. Elle était col V et longue. Plus vraiment mon idée de départ comme vous pouvez le voir :-). Elle était vraiment jolie mais je ne l’ai essayée qu’en bleu nuit. La vendeuse m’a montré la couleur de la dentelle en crème qui existait mais elle n’avait pas la robe à proprement parlée à nous présenter. Si je commandais le modèle il fallait que je sois sûre car il n’y avait pas de moyen de leur rendre ou de me faire rembourser.

JLM Couture, Hayley Page Occasions, style 5650

J’ai préféré ne pas jouer même si la robe était tentante. Il n’y avait pas eu encore le coup de coeur mais j’affinais de plus en plus mes critères et j’avais une idée précise de ce que j’avais envie et ce qui me mettait le plus en valeur.

♥ J’ai continué mes recherches et on peut dire que Pinterest est un bon allié dans ce type de quête car on peut trouver plein de modèles et découvrir de nouvelles marques. C’est ainsi que je suis tombée sur de belles robes de chez BHLDN. Cette marque fait partie de l’enseigne Anthropologie mais elle n’est pas présente dans chaque magasin. En faisant ma recherche, je découvre qu’un BHLDN va ouvrir d’ici peu à Palo Alto. J’y vois comme un signe et je prends rendez-vous pour le mois suivant en rêvant sur les modèles Aurora, Reagan et Marivana. 

Le lieu déjà est vraiment beau et élégant avec de beaux fauteuils. La vendeuse qui m’a reçu était vraiment adorable et patiente. J’ai essayé les robes que j’avais pré-selectionné en prenant rendez-vous et j’en ai essayé d’autres que la vendeuses me proposait. J’étais partie avec l’idée que ces essayages allaient bien se passer et c’est ce qui est arrivé car j’ai eu le coup de coeur pour LA robe. Elle ne ressemblait pas du tout à ce que j’imaginais porter au départ de mes recherches mais je m’y sentais à l’aise, moi-même et jolie. C’est un peu ce que toute future mariée a envie de ressentir je pense.

Ma robe était donc choisie, j’ai dû l’essayer au moins 3 fois pendant l’heure de rendez-vous et les deux amies qui m’accompagnaient ce jour-là ont bien vu mon enthousiasme

Aurora allait être ma robe de mariée !  J’étais plus que ravie et elle me correspond à la fois dans la forme et il y a plein de clins d’oeil qui représentent ce que j’aime : les perles brodées sur la robe qui m’ont fait songer à la mode 1930 que j’affectionne mais aussi à ma passion puis mon métier de créer des bijoux. Enfin j’apprend la technique de la broderie depuis que je suis arrivée aux USA et je trouvais que c’était une jolie allusion.

Pour la petite histoire, une fois que j’avais choisi la robe, on nous a offert du champagne pour fêter la décision mais on s’est retrouvé toutes les 3 avec une cannette de champagne à boire à la paille! Véridique! Ils auront vraiment tout inventé ces américains pour s’épargner le nettoyage de coupes de champagne!

Et sinon pour les chaussures, je les ai bien trouvé chez Patricia Blanchet à Paris, une semaine avant le mariage et même si ce n’est pas le modèle repéré au départ, elles avaient des paillettes

Modèle Mandelala

Voilà pour la petite histoire de la quête de la robe. J’espère que ce partage d’expérience vous aura fait sourire ou bien soulager si vous êtes en train de chercher votre robe de mariée. Ne vous inquiétez pas, cela va bien se passer et surtout attendez d’avoir le coup de coeur pour être sûre que c’est la bonne.

P.S : Merci Aline et Clémence pour votre patience lors des essayages

Mille baisers.

Tiphaine, A Frenchy in Cali ♥