Il y a quelques temps de cela, je vous avais présenté la Mission Dolores de San Francisco. Je vous emmène cette fois-ci à Santa Clara.
Il existe en tout 21 missions en Californie (cliquez sur le lien pour toutes les découvrir), construites par les missionnaires franciscains entre 1769 et 1823. Celle de Santa Clara fut la 8ème mission a être érigée par le Père Junipero Serra en 1777. Contrairement à la mission Dolores de San Francisco qui n’a connu qu’un seul site, la mission Santa Clara a dû être relocalisée 5 fois à causes de tempêtes, d’incendie ou de tremblement de terre avant de s’établir en 1822 à l’endroit que l’on peut visiter à présent.
Chose importante c’est la première mission à porter le nom d’une sainte et non pas d’un saint. Il s’agit de Sainte Claire d’Assise, une fidèle des première heures de Saint François d’Assise.
L’autel et la fresque du plafond figurant le paradis avec la Sainte Trinité. Au centre le monogramme IHS représente les premières lettres pour Jésus en grec
On peut donc visiter l’ancienne mission de Santa Clara qui se trouve maintenant intégrée à l’université de la ville. On retrouve l’architecture en adobe comme à celle de San Francisco. Il reste des vestiges de murs qui entourait l’ancienne mission.
La mission au sein de l’Université de Santa Clara
Dès le départ la mission Santa Clara fut liée à celle de San Francisco, elle servait à recevoir les denrées pour alimenter le nouveau village de San José, tandis que la mission de San Francisco protégeait davantage l’entrée dans la Baie.
À l’époque de l’installation des missionnaires, plusieurs tribus de natif-américains étaient présentes depuis des siècles : les Ohlone, les Tamien, les Chochenyo, les Matalan et beaucoup d’autres. Les descendants de ces tribus se font appeler les Ohlone car ce fut la dernière à résister à la culture venue d’Europe. Bien que les natifs-américains furent réticents à l’arrivée des missionnaires, ces derniers réussirent à communiquer avec les indiens en échange de cadeaux et d’échange stratégiques comme de la nourriture importée et des accessoires recherchés par les indiens en vue de leur cérémonie (comme des perles de verre, du tissu ou du métal.). Malheureusement beaucoup de natifs moururent d’épidémies de variole et de rougeole, ce qui dissémina la population des Ohlone. Malgré cela, les descendants de ces tribus existent toujours et de nombreuses familles réclament que leur héritage et leur histoire soient reconnus de manière fédérale.
Je vous épargne l’apologie des « gentils » missionnaires qui ont ouvert les yeux aux indiens sur la bonne manière de vivre. J’ai eu un peu de mal avec cette partie inscrite dans le petit guide que l’on peut lire en visitant la mission…
J’espère que la visite vous a intéressé.
Mille baisers.
Tiphaine, A Frenchy in Cali
Poppy
Une mission c’est charmant mais il y a toujours un peu de prosélytisme derrière, c’est assez agaçant. J’avais moins eu cette impression à San Xavier (a Tucson), mais après je ne me suis pas arrêtée sur les détails. Je ne sais pas si la tradition des « charmes » milagros était présente, mais à Tucson, ça semblait très lié à la mission.
Sinon c’est vrai que pour les natifs des réserves la vie est vraiment pas simple, dans la même mission près de Tucson (situé dans la réserve), la premier batiment était pour alcooliques anonymes …
Tiphaine
Je crois que l’on partage le même avis sur la question. C’est intéressant de découvrir l’histoire et l’architecture du bâtiment, moins celle où la religion se donne la part belle.
C’est triste ce que tu racontes pour le bâtiment des alcooliques anonymes à Tucson.