Fin juin 2020 nous partions de Californie en pensant nous installer à Austin, au Texas, mais en court de route nous avons changé d’avis et nous avons tenté l’expérience de digital nomad en famille.
Plus de 15 mois après ce départ de Sunnyvale et après avoir voyagé dans pas moins de 7 pays et logé dans une petite vingtaine de locations via Airbnb, je reviens avec un petit bilan.
J’avais déjà parlé de notre expérience de digital nomad dans un article dédié sur le blog de French Expat le Podcast, j’avais envie de partager davantage notre expérience par ici.
Qui dit nomadisme digital, dit changement de location. Nous avons choisi la facilité en trouvant des appartements ou des maisons via Airbnb. La plupart du temps en choisissant un long séjour (plus de 4 semaines), l’hôte offre une réduction sur la location. Cela nous permet de payer moins cher les logements. Même si nous avons des critères comme je le décrivais ici, il y a toujours des bonnes et des mauvaises surprises là où nous logeons.
Nous avons eu des petits cadeaux de bienvenue comme des cookies, des fruits, du lait ou bien des bouteilles de vin du pays. Cela fait toujours plaisir lorsque nous arrivons dans une nouvelle location.
Le confort de la literie et de la location en général c’est toujours une grande surprise, car même si les photos donnent une idée du lieu, nous découvrons sur place si le lit ou le canapé est douillet. Je crois que niveau dureté du matelas, nous n’avons pas les mêmes goûts avec les portugais. Notre dos est mis à rude épreuve en ce moment.
La cuisine est aussi une pièce pleine de surprises ! Niveau équipement je peux voir la différence entre une location aux USA ou bien en Europe. Il y a quand même beaucoup plus d’accessoires de cuisine (couteau, économe, pelles en bois, etc) dans un pays européen. En tout cas c’est comme ça que je l’ai vécu. J’ai acheté plusieurs fois du matériel basique de cuisine pour faciliter le séjour. C’est un détail mais ça fait gagner du temps 😉
Pareil pour la salle de bain, nous privilégions une location avec une baignoire, car c’est plus facile avec notre fille, sinon c’est système D parfois avec un bain dans l’évier de la cuisine. Le fait d’avoir voyager dans des pays où l’eau du robinet n’était pas potable nous a fait aussi changer nos habitudes.
La partie bureau peut aussi être un casse-tête, mais on trouve toujours des solutions. Souvent en demandant à l’hôte de la location, il amène un bureau en plus ou une chaise plus adaptée.
Dans les très belles surprises, je crois que je garderai toujours en mémoire la première fois où j’ai vu un renard dans le jardin où nous logions à Austin ! Une partie du jardin était un peu devenue une jungle et un après-midi, je vois ce renard allongé sur le muret à profiter du soleil. J’étais dans la cuisine à ce moment là et j’ai trouvé ce moment assez magique. Ce jardin c’était une vraie attraction car nous avions aussi la visite de Racoon, le raton-laveur. Vu les animaux qui venaient nous voir, nous ne sortions pas de ce côté là du jardin.
Dans les petits soucis de locations, je dirai que celui de Playa Del Carmen était le moins bien, entre les aboiements des chiens et les multiples fuites d’eau, cela m’aura au moins permis d’apprendre le mot fuite en espagnol (=fuga) 😅
Vivre en digital nomad c’est aussi découvrir de nouveaux pays, de nouvelles régions, des cultures et des gastronomies différentes. C’est clairement une ouverture d’esprit et je mesure ma chance. J’ai pu ainsi me remettre à l’espagnol et commencer à apprendre le portugais. Pour notre fille c’est aussi une belle façon de lui faire découvrir le monde même si elle est encore jeune. Je ne sais pas ce qu’elle en retiendra mais elle sait dire bonjour et au revoir en plusieurs langues à présent. Son « tchau » portugais est mignon comme tout. Je garderai en mémoire ces beaux endroits du monde que nous avons eu la chance de découvrir et la gentillesse des gens croisés sur notre route.
Nous avons continué à nous déplacer, en ces temps de pandémie, tout en respectant les quarantaines et les gestes barrière. Être vaccinée est un soulagement et nous continuons à respecter les normes sanitaires suivant les pays où nous résidons.
Le digital nomadisme permet de prendre son temps pour découvrir une nouvelle ville. Je suis de ces personnes qui aiment flâner dans les rues quitte à m’y perdre un peu pour mieux ressentir l’ambiance de la ville. En vivant plusieurs semaines dans un même lieu, il est plus facile de découvrir son quartier et de pouvoir retourner dans un petit café ou un restaurant que l’on a bien aimé. En voyageant avec une jeune enfant, c’est encore plus appréciable, car je fais attention à ses heures de sieste et si je fais une visite un peu longue avec elle une journée, le lendemain ce sera plus cool en restant dans la location par exemple.
Mais vivre ainsi a aussi ses limites et clairement le manque d’amis et de famille se fait sentir. J’avais tissé des amitiés fortes en étant aux États-Unis, c’était comme une seconde famille pour certains, on se comprenait aussi dans nos soucis en vivant à l’étranger. En étant nomade digital, c’est plus compliqué pour faire des rencontres en restant peu de temps au même endroit. La pandémie n’a pas facilité les rencontres non plus. Je commence vraiment à sentir le besoin de faire connaissance.
Le nomadisme digital implique de savoir être minimaliste et clairement c’est une faille pour moi. J’adore la mode, la déco et faire des activités manuelles, du coup je me sens un peu frustrée parfois de ne pas avoir mon matériel pour créer ou un peu plus de robes pour égayer ma penderie 😉
Comme j’en parlais plus haut, notre fille est heureuse et épanouie mais je vois bien qu’elle est attirée par les enfants et qu’elle a envie de jouer avec eux. Nous allons au parc pour qu’elle puisse rencontrer d’autres enfants mais c’est moins facile pour elle pour communiquer ou faire connaissance.
Pour toutes ces raisons et une fatigue de ma part de toujours être en mouvement, nous avons décidé de nous poser pour un temps au Portugal, près de Lisbonne. La vie est douce par ici, les gens très accueillants, Lisbonne est solaire et l’océan est à côté.
Je ne regrette pas notre expérience de digital nomad, loin de là car il m’a apporté une liberté intense, mais j’ai besoin de souffler pour me retrouver. Besoin d’établir une vraie routine, de retrouver un cocon et de lier connaissance avec de nouvelles personnes. D’ailleurs si vous êtes dans la région de Lisbonne et de Cascais, n’hésitez pas à me faire signe 🙂
Alors d’ici un prochain voyage, je vais partager avec vous notre nouvelle étape, notre expatriation au Portugal ! Si vous avez des bonnes adresses à partager je suis preneuse également.
With love,
Tiphaine 💚
Hervé
Voilà un beau moment de biographie vagabonde. Après ce nomadisme effréné, on comprend qu’une pause devienne souhaitable et pourquoi pas au Portugal qui semble un pays agréable.
Bisous
Papa
Tiphaine
Oui une pause pour recréer du lien, ça va faire du bien. Gros bisous
Charlotte
Je comprends tout a fait. Cette vie est très enrichissantes mais aussi tellement fatiguante. Et le fait de voyager a l international rend , prendre l avion limite augmebte encore plus le côté minimaliste. Moi je dis respect 7 mois c est déjà très long
Profitez bien de votre nouvelle expatriation
Tiphaine
Nous avons vécu ainsi 15 mois, pas 7 😉 Oui le fait de prendre l’avion apporte son lot de contraintes, ce n’est pas comme avec une voiture où tu peux stocker davantage. Mais ce fut une expérience enrichissante et clairement on repartira sur la route mais sûrement d’une autre manière. Pour l’instant c’est le temps de défaire complètement nos valises et de se créer un nouveau cocon (et aussi de s’occuper de la paperasse administrative que j’avais oublié!) Merci pour ton message par ici 🙂